LE CAFÉ INTERCULTUREL DE NOUVEAU AU CAFÉ DES CAFÉS
Bonjour à tous les membres de Bonjour Ankara intéressés au Café Interculturel.
Nous avons parlé de Nazım Hikmet à notre dernière réunion et nous étions toutes touchées par ses poèmes que nous avons lus et sa vie sur laquelle nous avons partagé nos connaissances. Saviez-vous que l’une des poésies de Nazım Hikmet qui est traduite en Français et est chantée par Yves Montand est devenue une chanson populaire de la France ? Voici la poésie originale « Dünyanın En Tuhaf Mahluku » et les paroles de la chanson « Mon frère ».
Dünyanın En Tuhaf Mahluku Akrep gibisin kardeşim, korkak bir karanlık içindesin akrep gibi. Serçe gibisin kardeşim, serçenin telaşı içindesin. Midye gibisin kardeşim, midye gibi kapalı, rahat. Ve sönmüş bir yanardağ ağzı gibi korkunçsun, kardeşim. Bir değil, beş değil, yüz milyonlarlasın maalesef. Koyun gibisin kardeşim, gocuklu celep kaldırınca sopasını sürüye katılıverirsin hemen ve âdeta mağrur, koşarsın salhaneye. Dünyanın en tuhaf mahlukusun yani, hani şu derya içre olup deryayı bilmiyen balıktan da tuhaf. Ve bu dünyada, bu zulüm senin sayende. Ve açsak, yorgunsak, alkan içindeysek eğer ve hâlâ şarabımızı vermek için üzüm gibi eziliyorsak kabahat senin, - demeğe de dilim varmıyor ama - kabahatın çoğu senin, canım kardeşim!
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Mon Frère Comme le scorpion, mon frère, Tu es, tu es comme le scorpion dans une nuit d'épouvante, Comme le moineau, mon frère, Tu es comme le moineau dans ses menues inquiétudes, Comme la moule, mon frère, Tu es comme la moule, Enfermé et tranquille, Ah ! Tu es terrible, mon frère, Comme la bouche d'un volcan éteint, Et tu n'es pas un hélas, Tu n'es pas cinq, Tu es des millions, Tu es comme le mouton, mon frère Quand le bourreau habillé de ta peau, Quand le bourreau lève son bâton, Tu te hâtes de rentrer dans le troupeau Et tu vas à l'abattoir En courant presque fier Tu es la plus drôle des créatures en somme, Plus drôle que le poisson qui vit dans la mer Sans savoir la mer, Et s'il y a tant de misère sur Terre, C'est grâce à toi, mon frère, Si nous somme tiraillés, épuisés, Si nous sommes écorchés jusqu'au sang, Pressés comme la grappe pour donner notre pain Irai-je jusqu'à dire que c'est de ta faute ? Oh non ! Non, mais tu y es pour beaucoup, mon frère
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Le 21 mars est proclamé par l'ONU et l'UNESCO "La journée mondiale de la poésie" et Pablo Neruda est à l'honneur à l'occasion des 40 ans de sa disparition.
Après le grand succès des mois précédents, notre thème sera encore la poésie au Café Interculturel et nous allons reprendre le sujet en commençant par Pablo Neruda, ainsi que d’autres poètes interculturels. Voici un poème de Pablo Neruda, le poète, écrivain et diplomate qui a reçu le Prix Nobel de Littérature en 1971.
IL MEURT LENTEMENT CELUI QUI.... Il meurt lentement celui qui ne voyage pas, celui qui ne lit pas, celui qui n’écoute pas de musique, celui qui ne sait pas trouver grâce à ses yeux. Il meurt lentement celui qui détruit son amour-propre, celui qui ne se laisse jamais aider. Il meurt lentement celui qui devient esclave de l'habitude refaisant tous les jours les mêmes chemins, celui qui ne change jamais de repère, Ne se risque jamais à changer la couleur de ses vêtements Ou qui ne parle jamais à un inconnu. Il meurt lentement celui qui évite la passion et son tourbillon d'émotions celles qui redonnent la lumière dans les yeux et réparent les coeurs blessés
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Il meurt lentement celui qui ne change pas de cap lorsqu'il est malheureux au travail ou en amour, celui qui ne prend pas de risques pour réaliser ses rêves, celui qui, pas une seule fois dans sa vie, n'a fui les conseils sensés. Vis maintenant! Risque-toi aujourd'hui! Agis tout de suite! Ne te laisse pas mourir lentement! Ne te prive pas d'être heureux! Pablo Neruda |
--> Joignons-nous le 12 Avril 2013 à 10h30 pour le prochain Café Interculturel qui sera organisé comme avant dans le Café des Cafés sur Tunalı
Merci d’avance pour votre participation.
Christine Bois Özcan et Sedef Ergün
Quelques liens que nous vous proposons :