Palandöken, une station de ski en Anatolie de l'Est

14 mars 2015

Palandöken, une station de ski en Anatolie de l'Est

C’est dans cette région, la deuxième plus grande de la Turquie (en surface) et celle où les sommets sont les plus élevés comme le grand Ağri ou mont Ararat qui culmine à 5137 mètres (volcan où se serait échouée l’Arche de Noé), que nous avons choisi d’aller faire du ski ce mois de mars 2015.

Palandöken, dans les monts du même nom, est à près de 900 kilomètres d’Ankara, d’un accès très facile, la station étant à 6 kilomètres seulement d’Erzurum, plus grande ville de la région qui dispose d’un aéroport avec plusieurs liaisons directes, tous les jours, vers Ankara et Istanbul. Nous avions quelques craintes au sujet des températures que l’on nous avait annoncées très rudes. On appelle cette région la petite Sibérie turque. Erzurum, située à 1950 mètres d’altitude, est la deuxième ville la plus froide de Turquie (après Kars, un peu plus à l’Est). C’est cette rigueur des hivers qui permet à la station d’avoir un bon enneigement de décembre à Mai, avec une qualité de neige exceptionnelle, ce qui lui assure un succès grandissant.

Les pistes de ski sont tracées de 2100 à 3100 mètres .Trois ou quatre hôtels de standing différent et de grande capacité se situent à 2100 ou 2450 mètres. Nous avions fait le choix de l’hôtel le plus haut en altitude, au pied des pistes : Le Dedeman Resort hôtel. Pension complète obligatoire, vu qu’il n’y a rien d’autre à ce niveau. De ce côté-là nous avons été agréablement surpris : tous les repas proposés en buffet offraient une nourriture abondante, variée et très bonne. Nous avons beaucoup apprécié qu’il y ait à tous les repas de nombreux fruits et légumes cuits ou crus... Un bon rapport qualité/ prix si on oublie le décor un peu triste des chambres (confortables par ailleurs) et la musique « boum boum », au bas des pistes de 10h à 17h ! A noter la gentillesse du personnel, uniquement masculin que ce soit au restaurant pour le ménage ou les services ! Une salle de fitness, un spa avec une petite piscine, hammam, sauna et massages offraient une alternative ou un après ski agréables

Le bon enneigement des pistes et le beau temps ont compensé un peu les faiblesses de la station sur le plan sportif : Le plan des pistes présente une dizaine de remontées mécaniques alors que trois seulement fonctionnaient, sans que l’on sache pourquoi. Pas d’arbres du tout et des pistes boulevard plus proches de la couleur bleue que noire, c’est un peu juste pour un bon skieur, qui peut découvrir tout le domaine en deux heures. Pourtant, plusieurs pistes fermées, hélas, sans que l’on connaisse la cause également, semblent être plus sportives.

En hiver 2011, ont eu lieu les 25ème « universades » d’hiver, sortes d’olympiades universitaires avec des milliers de concurrents venus du monde entier. Il reste les publicités et les équipements qui font le « grand Erzurum » à savoir, les tremplins de saut à ski et les pistes de ski de fond et de biathlon, plus bas sur le plateau à côté de la ville.

Le weekend, du fait de la proximité de la ville, de nombreux habitants viennent goûter aux joies de la neige dans des tenues pas toujours vraiment adaptées, surtout pour les femmes, dans une ambiance bon enfant !

Devant la monotonie qu’engendrait rapidement la fréquentation des pistes nous avons choisi de consacrer une grosse demi-journée à la découverte de la ville d’Erzurum, grand centre culturel avec un riche patrimoine. Nous n’avons pas regretté...

A suivre dans le prochain numéro : visite d’Erzurum.

Michèle Cognet